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YVÉE JOURDAN

— Je me suis redressée, hautaine et infiniment offensée. Je lui en ai voulu, j’ai dit :

— Je déteste l’odeur de votre tabac, mais que cela ne vous en prive pas, car il faut que je m’en aille.

Mon Dieu !… je suis à sa merci… Je n’ai plus de forces pour lutter. C’est vers lui que je me tends. Si j’apprécie cette vie bruyante et agitée, c’est que chaque journée le voit auprès de moi ! Je l’aime trop pour le juger désormais. Tout mon cœur s’ouvre transformé et se révèle. Qu’il me devine et qu’il me prenne ! Je ne suis ni conquise, ni gagnée puisque je souffre de ne pas pardonner… Je suis soumise, défaillante, prête à m’offrir éperdument…