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YVÉE JOURDAN

dans l’égoïsme d’un corps instinctivement voluptueux, s’anime d’un esprit de séduction enveloppante…

Était-ce bien moi qui répondais cela ?…

Il m’a crié :

— Yvée, vous êtes horriblement vindicative. Vous ne pourrez donc jamais vous laisser fléchir. Comme vous êtes coupable ! C’est vous qui êtes coupable. Puissiez-vous ne pas le regretter !

J’ai revu Lize, comme un impitoyable fantôme, comme un reproche. J’ai revu Lize et j’ai pensé :

— Je ne pourrai jamais m’incliner vers lui sans la trouver entre nous, sans la frôler… Cette vision me paralyse. Il a raison : je ne possède pas l’abandon. Je lui semble hostile, et cependant je l’aime, et