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YVÉE JOURDAN

vient de vous, bien que ma faute l’ait mérité. On ne peut pas expier plus cruellement. Et pourtant, vous savez parfois être si douce… si tendre… si pitoyable… mais je crois que vous ne connaissez pas la grandeur du pardon.

J’écoutais ses paroles. Elles m’ont étrangement influencée. Elles me faisaient du bien comme des larmes. J’ai pensé :

— C’est la Sensualité…

Sans répondre, je me suis détournée. Il s’est mis à genoux devant moi et il m’a suppliée :

— Yvée, je veux encore espérer, je veux encore attendre, mais dites-moi que je dois le faire, trouvez des mots qui encouragent, qui adoucissent… Donnez-moi au moins votre tendresse puisque votre amour se re-