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YVÉE JOURDAN

semblait lui avoir enlevé ses peines, ses soucis.

Les pavanes et les menuets se succédaient glissants, sur le parquet marqueté d’amaranthe et de violettes, où s’étalaient les grâces des révérences. Les miroirs reflétaient l’étirement des frêles attitudes, des danses affectées, étudiées, jolies… sous les lustres de cristal tintants et transparents. Des saxes animés passaient ; ils échangeaient de frivoles pensées. On démêlait : « Objet charmant de mon désir !… » ou bien : « Calmerez-vous le courroux de ma flamme ? » On ne pouvait vraiment s’empêcher de sourire devant un tel éblouissement. Les pensées les plus folles dansaient parmi les couples. L’art et l’artifice s’y coudoyaient, semblables, l’un sur l’autre calqués. Les mouvements — d’eux-mêmes —