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YVÉE JOURDAN

J’ai revu les Philippe Ménard chez les Müller-Vœsel. Je les ai bien regardés.

C’est un couple fantastique qui m’a semblé ridicule, mais heureux.

Lui, il a des mains impressionnantes, plus voraces que ses mâchoires lourdes et croulantes, des mains animales, des mains qui ne raisonnent pas, qui n’épargnent pas, qui ne doivent pas savoir la pitié.

Elle, elle a l’aspect d’un ange. C’est une vision, une extase.

Elle est blonde et fine, jolie, avec des regards ardents. Elle sait dire exquisement les vers ; sa manière est ravissante.