Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
YVÉE JOURDAN

vaut mieux avoir tort et ne pas faire pleurer ceux qui n’ont pas raison ! »

Je lui ai conseillé :

— Vous avez votre mari qui sait guérir tant de faiblesses… Il faut le chercher, l’appeler…

Elle a éclaté de rire en me répondant :

— Je suis si peu sa femme, et je ne suis malheureusement ni son amie, ni sa cliente.

Ce regret l’excuse. Il m’a peinée envers elle… mais il m’a rassurée pour lui.

Son vertige l’a ressaisie, elle s’est mise à jurer, à crier, à siffler, à tourner parmi toutes ces choses. Elle disait encore :

— Je ne veux plus penser à Lorgeril. C’est vexant. Je changerai d’amant. Voyez-vous, il faut tromper, tromper encore, toujours, sans cesse. Cela vous venge, cela vous fait du bien. On se dit : « Tu