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YVÉE JOURDAN

Lorsque je fais du mal, moi, voyez-vous, c’est que je sais pourquoi, c’est que je le veux bien. Tandis qu’il y en a qui font du mal, qui brisent des cœurs, qui ruinent des existences, inconsciemment, simplement, presque avec bonté, comme si elles ne s’en doutaient pas. Ce sont les plus grandes coupables. Elles détruisent avec candeur, cruellement, impitoyablement, sans se donner la peine de réfléchir, de voir, d’analyser, sans s’attendrir devant la seule fragilité des êtres, se confinant égoïstement dans les chemins tracés et convenus, appris, de leur devoir… Là, il n’y a pas de remède.

Flossie a repris :

— Je vous comprends. Mæterlinck dit si justement, si chrétiennement : « À quoi cela sert-il d’avoir raison, et comme il