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LES SENSATIONS

ou les bras croisés sur la poitrine, une troupe d’acrobates, vêtus de maillots sous leurs vestons et de leurs pantalons bon marché.

Ils étaient six, trois hommes, deux femmes et une petite que je ne vis pas d’abord.

Le père probablement, et les deux fils ; des Allemands, de solides gaillards aux yeux bleus, au front plat, pointé de taches de rousseur, sur lesquels tombaient, jaunes, les cheveux frisés à plat. Ils me regardaient avec insistance et j’avais peine à détourner mes yeux.

La mère et la sœur, l’une presque sale, l’autre d’une élégance de fille