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LES SENSATIONS

commençai mes danses, mon trouble fut extrême.

Devant la glace j’étais plus élancée, plus… élastique. Mes mouvements semblaient commandés et mon corps obéissait sans effort.

Mes yeux étaient étranges et vagues, une mer grise d’ennui semblait y avoir versé tout entière, ma tête penchait sur mon corps, telle une fleur sur sa tige.

Je me croyais un personnage fantastique d’Edgar Poë, d’Hoffmann ou de Quincey, une de ces statuettes qui semblent des sylphes de G. de Bingfeure.

Comme sur les héros de ces écri-