Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.
175
DE Melle DE LA BRINGUE

leur horrible du trou vide de son œil. Bientôt ses griffes enlevèrent les draps, déchirèrent les linons et sa jambe frôla ma cuisse à nu.

Ses genoux de force écartèrent les miens, il s’avança, s’écrasa et brisée, meurtrie, je subissais sa jouissance atroce.

Quand je revins de mon évanouissement, Margarita était là ; mais je me mis à crier en voyant ses yeux.

C’était une obsession.

Des yeux couraient, sautaient devant moi.

Je voyais des orbites vides.

Il me semblait manger des yeux.