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DE Melle DE LA BRINGUE

Un balai dans mes mains et une petite marmite qui pendait à mon cou par une chaîne assez lourde, furent mes seuls vêtements.

Poussée dans le jardin, je fus d’abord seule.

Les jets d’eau coulaient, colorés, sous le ciel blafé de lazuli-lapis.

Je m’aperçus que le sol du jardin avait été couvert de mousse.

C’était en été.

Dans un coin de bosquet tout à coup éclatèrent des cris.

Je tournai un massif et là je fus témoin d’un spectacle étrange.

Une vingtaine de faunesses, nymphes, naïades, nues, s’achemi-