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IDYLLE SAPHIQUE

che à parer le coup, comme on dit, vois, je suis remontée.

— Non, Nhine, non !… — elle suppliait… — je ne veux pas te quitter !

— Mais mon amant va venir !

— Cache-moi quelque part, dans un coin ! Oh ! ne me chasse pas ainsi, sans une certitude pour ta tranquillité à venir, pour la nôtre.

— Mignonne !

Et Annhine l’embrassa, émue…

Elle la conduisit à une grande table, dans un des salons du bas et lui donna des livres, des albums d’images :

— Comme à une petite fille !… Sois sage !… Vois, je ris ! Ah ! maintenant je suis sûre d’un dénouement heureux !

Flossie eût un étrange hochement de tête et les regards perdus, sans feuilleter les pages ouvertes, elle se mit à réfléchir… tristement, profondément.