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IDYLLE SAPHIQUE

— Tout ce que tu voudras, tout, mais ne me quitte pas !

— Et demain soir nous filons. Tu ne dois voir personne, ni trop parler, même avec moi. Une fois en route, tout te sera permis.

— Ah ! je me sens si lasse, si lasse !

Et elle fermait les yeux, assoupie. Une forte odeur d’éther se dégageait et lui tournait la tête. Une torpeur s’empara d’elle ; Tesse la laissa dormir, s’occupant de tout, et le lendemain ils partirent tous les trois vers de nouveaux paysages distrayants et réparateurs, à la recherche de l’Oubli et de la santé, au loin… ailleurs… vers l’inconnu et le mystère des merveilleuses et bienfaisantes cités italiennes…