clients après leur repas, — d’où contagion possible de tuberculose… sinon d’avarie !
La liste serait longue, — et combien nauséeuse ! — s’il fallait énumérer tous les "trucs" et les "fourbis" de commerçants rapaces et sans vergogne, qui, embusqués au coin de leur boutique, ne se satisfont point de détrousser leurs pratiques, mais encore trop souvent, les empoisonnent par dessus le marché.
D’ailleurs, il ne suffit pas de connaître les procédés ; il faut savoir quelles sont les maisons « honorables » qui sont coutumières de ces criminelles manières de faire. C’est pourquoi nous devons souhaiter, dans l’intérêt de la santé publique, que les ouvriers de l’alimentation sabotent les réputations surfaites de leurs patrons et nous mettent en garde contre ces malfaiteurs.
Observons, au surplus, qu’il est, pour les cuisiniers, une autre variété de sabotage : c’est de préparer les plats d’excellente façon, avec tous les assaisonnements nécessaires et en y apportant tous les soins requis par l’art culinaire ; ou bien, dans les restaurants à la portion, d’avoir la main lourde et copieuse, au profit des clients.
De tout ceci il résulte donc, que, pour les ouvriers de cuisine, le sabotage s’identifie avec l’intérêt des consommateurs, soit qu’ils s’avisent d’être de parfaits maîtres-queux, soit qu’ils nous initient aux arcanes peu ragoûtantes de leurs officines.
Certains objecteront peut-être que, dans ce dernier cas, les cuisiniers font, non pas acte de sabotage, mais donnent un exemple d’intégrité et de loyauté professionnelle digne d’encouragement.
Qu’ils prennent garde ! Ils s’engagent sur une pente très savonnée, très glissante et ils risquent