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Bureaux ou offices de placement ................ 1.366
Bibliothèques professionnelles ................. 1.412
Caisses de secours mutuels .................. 929
Caisses de chômage ...................... 718
Secours de route (viatium) ................... 695
Cours et écoles professionnelles ................ 512
Caisses de retraite ........................ 76
Caisses de crédit mutuel .................... 54
Coopératives de consommation, économats ......... 83
Coopératives de production ................... 34

On le voit, à part les bureaux de placement qui, après les bibliothèques, tiennent le premier rang, les œuvres de mutualité n’arrivent pas à dépasser le cinquième de l’effectif des organisations syndicales. Les caisses de chômage et celles de secours de route, qui sont une sorte de solidarité de classe, viennent à peu près sur le même rang — englobant environ le sixième de l’effectif syndical.

Le gouvernement s’est préoccupé de pousser au développement des caisses de chômage, en accordant une prime, — sous forme de subvention globale de cent mille francs à répartir annuellement entre elles, — mais l’appât de cette subvention n’a pas eu l’effet qu’il espérait. Les organisations corporatives n’ont pas été aguichées ; elles ont prêté à l’État l’arrière-pensée de vouloir les leurrer, avec l’espoir de pallier le chômage grâce à ces caisses. Aussi, infime est le nombre des organisations qui, sur cette incitation, ont constitué des caisses de chômage ; la majeure partie des caisses est antérieure à cette subvention.

Dans la plupart des cas, avons-nous dit, les caisses de mutualité et de chômage ne sont pas soudées au syndicat ;