de la nécessité qu’il y a de soutenir financièrement une grève, elles n’escomptent pas son succès que de fortes caisses.
La Fédération du Livre a, tant au point de vue financier que mutuelliste, physionomie à part. Sa cotisation est de 2 francs par mois et par membre et elle assure aux syndiqués : secours de chômage, viaticum, secours de maladie, secours de grève. Elle rappelle, tant par la forme que par l’esprit, les organisations anglaises et, au surplus, l’autonomie de ses syndicats est très relative, leur action étant subordonnée au consentement de la Fédération.
La majeure partie des Fédérations publient un organe corporatif, dans la plupart des cas mensuel, et qui, le plus souvent, est servi gratuitement à tous les fédérés.
À des périodes déterminées, chaque Fédération tient un Congrès où s’examine l’œuvre accomplie, où se révisent les tendances et se manifeste l’orientation de l’agrégat syndical. Les Syndicats nationaux tiennent un congrès annuel, nécessité par la forme même de leur organisation centraliste ; quant à la plupart des Fédérations, elles organisent sinon un congrès tous les ans, au moins tous les deux ans. Seule la Fédération du Livre se borne à un congrès tous les cinq ans.
L’importance de ces assises ouvrières, pour la marche de la Fédération, est considérable. Là, se retrempe l’organisation, et la mise en contact des militants venus de tous les points du pays, renouvelle et vivifie leurs convictions, de même qu’à ce frottement disparaissent les résidus d’esprit particulariste.
Les Fédérations sont, actuellement, au nombre de 60 et les Syndicats nationaux de trois, groupant un minimum de 2 600 syndicats ou sections syndicales. L’effectif fédéral, au point de vue du nombre de syndiqués que représente cet