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syndicalisme chez les travailleurs agricoles et la création de nombreux syndicats de paysans vignerons dans le centre de la France, c’est la Bourse du Travail de Bourges qui a organisé les bûcherons ; dans l’Ouest, c’est la Bourse du Travail de Brest qui a secoué la vieille Bretagne, jusque-là restée à l’écart de tout mouvement ouvrier.

D’autre part, quand une grève éclate, les Bourses du Travail sont le foyer où se concentrent les travailleurs en révolte et, si une action d’ensemble s’organise, matérialisant la solidarité de toute la classe ouvrière du pays — propagande générale ou mouvement de masse, — c’est d’elles que rayonne l’influence vivifiante. Qui plus est, au point de vue antimilitariste, leur action est considérable : elles sont accueillantes aux soldats, les réconfortent et contrebalancent en eux les influences pernicieuses de la caserne.

Les Bourses du Travail ou Unions sont unies entre elles par un lien fédératif : elles sont affiliées à un organisme qui était, il y a quelques années, la Fédération des Bourses du Travail et qui est devenue, depuis la réalisation de l’unité ouvrière au congrès de Montpellier de 1902, la Section confédérale des Bourses du Travail, La Section confédérale étant celle qui groupe les Fédérations nationales corporatives.


Les Fédérations corporatives sont constituées par des syndicats de même industrie ou de professions similaires. Pendant longtemps, il s’est élevé, au sein de la Confédération, des discussions au sujet du groupement fédéral par métier ou par industrie. Depuis le Congrès d’Amiens (octobre 1906), sans que soient éliminées les Fédérations de métier existantes, ne sont plus admises, à la Confédération, que les Fédérations d’industrie.