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IV

LE DUEL


Il se passa plusieurs semaines, pendant lesquelles ma vie dans la forteresse de Bélogorsk devint non seulement supportable, mais agréable même. J’étais reçu comme un membre de la famille dans la maison du commandant. Le mari et la femme étaient d’excellentes gens. Ivan Kouzmitch, qui d’enfant de troupe était parvenu au rang d’officier, était un homme tout simple et sans éducation, mais bon et loyal. Sa femme le menait, ce qui, du reste, convenait fort à sa paresse naturelle. Vassilissa Iégorovna dirigeait les affaires du service comme celles de son ménage, et commandait dans toute la forteresse comme dans sa maison. Marie Ivanovna cessa bientôt de se montrer sauvage. Nous fîmes plus ample connaissance. Je trouvai en elle une fille pleine de cœur et de raison, Peu à peu je m’attachai à cette