Page:Pouchkine - La Fille du capitaine, 1901.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

« De mal en pis, pensai-je tout bas ; à quoi cela m’aura-t-il servi d’être sergent aux gardes dès mon enfance ? Où cela m’a-t-il mené ? dans le régiment de*** et dans un fort abandonné sur la frontière des steppes kirghises-kaïsaks. » Je dînai chez André Karlovitch, en compagnie de son vieil aide de camp. La sévère économie allemande régnait à sa table, et je pense que l’effroi de recevoir parfois un hôte de plus à son ordinaire de garçon n’avait pas été étranger à mon prompt éloignement dans une garnison perdue. Le lendemain je pris congé du général et partis pour le lieu de ma destination.