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XI
LE CAMP DES REBELLES
Je quittai le général et m’empressai de retourner chez moi. Savéliitch me reçut avec ses remontrances ordinaires.
« Quel plaisir trouves-tu, seigneur, à batailler contre ces brigands ivres ? Est-ce l’affaire d’un boyard ? Les heures ne sont pas toujours bonnes, et tu te feras tuer pour rien. Encore, si tu faisais la guerre aux Turcs ou aux Suédois ! Mais c’est une honte de dire à qui tu la fais. »
J’interrompis son discours :
« Combien ai-je en tout d’argent ?
– Tu en as encore assez, me répondit-il d’un air satisfait. Les coquins ont eu beau fouiller partout, j’ai pu le leur souffler. »
En disant cela, il tira de sa poche une longue bourse tricotée toute remplie de pièces de monnaie d’argent.
« Bien, Savéliitch,