à applaudir l’entrechat, à siffler Phèdre et Cléopâtre, à rappeler Moïna, — et tout cela uniquement pour faire du bruit.
Théâtre ! pays de la féerie ! c’est dans tes murs que, de mon temps, brilla la gloire du roi de la satire, la gloire de Fone-Vizine[1], l’ami de la liberté, et celle de Knijénine, l’imitateur ! Là, Ozeroff et la jeune Séméonova se partagèrent le tribut involontaire des larmes et des applaudissements du peuple ; là, notre Katénine fit revivre le génie du grand Corneille ; là, le caustique Chakofskoï fit représenter le bruyant essaim de ses comédies ; là, Didelo[2] cueillit les palmes de sa renommée ; — c’est là, c’est là, derrière les coulisses, que se passèrent mes jeunes années !
Mes déesses ! que faites-vous ? où êtes-vous maintenant ? Écoutez ma triste voix ! Dites, êtes-vous toujours les mêmes ? D’autres jeunes filles n’ont-elles point pris vos places ?… Entendrai-je encore vos chants ? Verrai-je la russe Terpsichore,