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CHAPITRE VIII


Fare thee well, and if for ever
Still for ever fare thee well.

(Byron.)


Pendant les jours que je coulais en paix au collège, je lisais volontiers Apulée, et très-peu Cicéron. Dans ces jours, lorsque le printemps revenait, que les cygnes chantaient, les visites de la Muse commencèrent pour moi, au sein des vallées mystérieuses et près des eaux qui brillent dans la solitude. Alors ma petite chambre d’étudiant s’illumina soudain, et une jeune poésie prêta son langage à tous mes projets. Elle chanta les plaisirs de la jeunesse, la gloire de nos aïeux et les rêves et les palpitations du cœur.