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PRÉFACE.


Eugène Onéguine, regardé comme le chef-d’œuvre de Pouchkine, n’avait pas encore été traduit en notre langue. Il n’est pas écrit dans le goût du jour : on n’y trouve ni banqueroute, ni suicide, ni prostituées, ni adultères, mais une galerie de tableaux pris çà et là dans l’existence russe et servant de fond à une action très-simple. Du reste, ce petit poème ou ce petit roman, comme on voudra, ne manque ni d’originalité, ni de verve satirique, ni de douce poésie, sans parler des faits et gestes d’Onéguine « le mauvais sujet. »

Je n’ajoute plus un mot, et je confie à ceux qui savent encore goûter les choses simples et vraies le soin de statuer sur le sort d’Onéguine.


Paul Béesau.