Page:Pouchkine - Boris Godounov, trad Baranoff, 1927.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

geance des offenses qu’il avait subies, on ne sut ce qu’il était devenu.

KOURBSKY

Mon père passa ses derniers jours en Volhynie, dans un domaine que lui avait offert Batory ; tranquille et solitaire, il s’adonna à l’étude, mais il n’y put trouver la consolation qu’il cherchait. Il pensait toujours à son ancienne patrie, et jusqu’à sa mort ce souvenir douloureux ne cessa de le faire souffrir.

L’IMPOSTEUR

Chef malheureux ! L’aube de sa vie fut éblouissante de gloire et de prouesses ! Je suis heureux, ô noble prince, de voir que tu reviens à ton ancienne patrie ; les fils doivent oublier les fautes de leurs pères. Paix à leurs âmes ! Approche, Kourbsky, ta main ! Quelle chose étrange ! C’est le fils de Kourbsky qui rendra son trône au fils du tsar Ivan, fout conspire avec nous, les hommes et le destin ! Toi, qui es-tu ?

LE POLONAIS

Sobansky, gentilhomme libre

L’IMPOSTEUR

Honneur à toi, enfant de la liberté ! Qu’on