Boris, Boris ! tout tremble devant toi ! Personne n’ose même te rappeler ton crime : la fin sanglante du petit tsarewitch ! Et cependant ici, dans cette cellule sombre, on a porté un témoignage terrible contre toi ; tu n’échapperas point aux jugements des hommes, tu n’échapperas point au jugement de Dieu.
Quel ennui et quelle misère que notre pauvre existence ! Les journées viennent et s’en vont, et l’on ne voit toujours que soutanes noires, et l’on n’entend que le son des cloches. Le temps se passe à flâner en bâillant ; et, de désœuvrement, on sommeille. La longue nuit s’écoule sans apporter de repos au novice, et lorsqu’il s’endort, à l’aube, de sombres rêves l’assaillent. On est heureux d’être réveillé par la cloche ou par des coups de béquille… Non, je ne puis endurer cela davantage, je n’en ai point la force ! Je vais m’enfuir, sauter par-dessus l’enceinte ! Le