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plein de rage ; je t’enverrai là-bas, Basmanov, comme chef de mes armées, et tu commanderas par droit d’intelligence, sinon par droit de naissance ; ils seront offensés, les orgueilleux boyards ! Mais il est grand temps que je ne tienne plus compte du mécontentement de cette stupide noblesse et que je change des coutumes qui nuisent au pays !

BASMANOV

Ô souverain, béni soit le jour qui verra brûler les livres de noblesse ! Et que le feu puisse emporter aussi toutes les querelles orgueilleuses qu’ils ont provoquées.

LE TSAR

Ce jour viendra bientôt, mais d’abord il faut réprimer l’émeute du peuple.

BASMANOV

Ne t’en occupe point ; le peuple est toujours prêt secrètement à la révolte ; c’est comme un destrier qui rongerait son frein, ou un adolescent rebelle à son père ; le destrier, pourtant, finit par obéir, et le garçon par se soumettre.

LE TSAR

Le cavalier, souvent, est projeté à terre