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Voici qu’un jour, lui et son frère aîné, Irenée, se permirent… des vacances, quoi ! Une simple petite randonnée dans l’Ouest où ils s’engagèrent comme moissonneurs. En voilà une idée ! diront leurs amis. Mais la vocation saisit toutes les occasions pour se manifester ou, si l’on veut, s’implanter dans l’âme d’un jeune homme. En moissonnant, sans doute, Roméo a le malheur de se fracturer un bras. Un malheur ?… Non : « Un bonheur », dira-t-il plus tard. Hospitalisé à Winnipeg, pour sa convalescence, une après-midi, il voit passer un avion qui alla atterrir près de la ville. Cet avion, qui portait le colonel Lakies, Thomy Thompson et Rhodd, accomplissait la première traversée transcanadienne par la voie des airs. Curieux de tout ce qui regarde les choses de l’aviation, notre convalescent s’empresse d’aller voir la machine volante. Il demande aux aviateurs ce qu’il fallait faire pour être aviateur de carrière, comme eux. « Allez à tel bureau en ville… », lui répondit-on,… « et présentez-vous, on y fait du recrutement ». Sans hésiter, sa convalescence finie, il suit le conseil. À ce bureau indiqué, il signe un engagement et on le dirige vers le Camp Borden, Ontario, où l’on fait de l’entraînement. Et voilà notre aspirant-aviateur en route pour le Camp Borden où il arrive le 12 septembre 1920. Il n’y restera pas bien longtemps. Après quelques semaines d’entraînement, comme ajusteur dans le corps d’aviation, où il obtint le grade de sergent d’envolée, on le voit au Lac-à-la-Tortue, sur le Saint-Maurice.

Nous l’avons dit : « Enfin, vinrent les frères Vachon, et ce fut la naissance de l’aviation commerciale, ou civile, dans l’est du Canada ».

Dans un numéro de la revue The Canadian de février 1930, Robert Leslie, sous le titre général de « The Flying Vachons », écrit, entre autres choses :