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Co », etc., qui tentèrent d’importants travaux de sondages et d’exploitation dans le lit des rivières des Plantes et du Loup. À Saint-Georges, on retira d’un arpent de gravier pour une valeur de $4,433 d’or ce qui laissa un profit de $2,248. Mais l’or fit soudain défaut dans tous ces endroits et les travaux furent arrêtés. On cite le cas des frères Poulin, de Saint-François, qui, en 1863, sur le bord de la rivière Gilbert, ramassèrent en une seule journée soixante-douze onces d’or en lavant du gravier au moyen de plats de fer blanc. En huit semaines, ils réalisèrent une somme de $7,550. »

— Mais tout cela est du passé, même d’un lointain passé, soupira Lasnier, en fermant son calepin. Dans cette belle région de la Beauce, si on exploite encore un peu d’or, c’est sur une bien petite échelle ; ce que l’on entend aujourd’hui, c’est la « chanson des blés d’or »…

— Ce qu’aurait dû plutôt chanter le poète William Chapman qui, entre deux poèmes tout de même, en 1881, a publié l’histoire, plutôt prosaïque, des découvertes d’or dans la Beauce, fit remarquer Robert Carrier qui était depuis déjà longtemps venu se joindre au groupe, mais qui n’avait pas encore ouvert la bouche.

— Mais les Monts Notre-Dame, continua le père Lasnier décidément lancé, ne contiennent pas seulement de ces quartz aurifères des bords de la rivière Gilbert. On a découvert de puis-