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part il n’était pas encore de retour, ce qui énervait Talon. Il reçut toutefois des échantillons qu’il envoya en France. Mais on ne put en définitive obtenir de renseignements précis sur le gisement exact de ces mines de cuivre indiquées par le Père Allouez. Talon dut quitter le Canada. Toutefois, dans une lettre qu’il écrivait au roi, le 2 novembre 1671, il disait : « Je ne me sens pas assez hardi pour promettre le succès de la recherche qu’on fait des mines mais je suis assez convaincu qu’il y a au Canada du cuivre, du fer, du plomb… « Et de l’or », ajoutait le père Lasnier dans son carnet. » « Mais ce pays est si vaste qu’il est malaisé de tomber juste à l’endroit qui le couvre. »

Mais il faudra bien attendre un siècle et demi avant de parler sérieusement de l’or canadien. Avant l’or, ce fut le plomb, d’abord. Vaines tentatives à Gaspé où le Sieur Doublet creuse en vain ; puis, le fer ; fiasco à la Baie Saint-Paul.

« Tiens !… s’écria, un midi, Jos. Dufour, qui feuilletait le carnet-capharnaum où un nom venait de le frapper : Saint-Urbain ! Je connais ça. Mais c’est chez nous, Saint-Urbain, oui, en arrière de la Baie St-Paul ! Lisons :

« P.-E. Dulieu, ingénieur de mines, dans une brochure sur les minerais de la province de Québec, a consacré une page au minerai de Saint-Urbain. Il existe là, sur un plateau et sur les