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— En 1906, répondit Peter Low, M. W. A. Blake, ingénieur en mines, a fait la découverte, ici, d’un important filon de nickel qui s’étendait sur une assez grande largeur. Ce métal, soumis à une analyse chimique, a donné un rendement de dix-sept pour cent de nickel pur, ce qui lui assurait la supériorité sur le nickel tant vanté de Sudbury…

L’ombre s’étendait de plus en plus sur le paysage ambiant. La lune, grande, ronde, « comme une roue de charrette », dit-on à la campagne, était déjà haute. L’air était d’une douceur de rêve. Dans quelques mares proches, on entendait le croassement des grenouilles. Est-ce loin ? Est-ce proche ? On ne sait. Dans la rivière, en bas, le saut brusque d’une truite hors de l’eau…

« Bref, conclut Peter Low, après avoir suivi, un instant, les jeux de la fumée de sa pipe dans la clarté lunaire épandue sur la colline, si l’on en juge par les découvertes de ceux qui nous ont précédés, il paraît certain que toute la région fourmille de minéraux industriels fort précieux. D’après Peter MacKenzie, la superficie de toute l’exploitation minière de ce pays est de pas moins de quarante milles de long par vingt de large.

— Et ce n’est, en somme, qu’un tout petit coin de notre province. Disons que c’est le cas de cet énorme massif dépassant deux millions de milles carrés en étendue, que les géologues euro-