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En débarquant de leur canot, ils avaient rencontré une cabane de sauvages qui venaient de tuer un gros orignal dont ils offrirent un quartier au commandant. Ne voulant pas se charger d’un surcroît de fardeau, le chevalier avait refusé. Et l’on fut heureux de retrouver ces indiens qui leur donnèrent avec un visible contentement de gros morceaux de viande de l’animal, ce qui leur permit de retourner à l’île de la Métabec Chouan sans souffrir de la faim[1]. Visiblement, Coignac était un peu déçu. Pendant les jours suivants il ne parla plus de sa mine. Mais on devait en parler plus tard et même en hauts lieux…

L’expédition continua sa route vers la Baie d’Hudson, mais sans Coignac. Deux jours plus tard, alors que la troupe avait fait halte à l’extrémité nord du lac, sur l’Île du Chef, le commandant décida d’expédier à Québec son compagnon de la mine avec des lettres qu’il avait écrites au gouverneur et aux messieurs de la Compagnie.

Et c’est ainsi que Coignac n’assista pas à l’immense incendie de forêt qui surprit l’expédition à la fin du mois de mai, alors que l’on traversait le territoire qui s’étend entre les lacs Kiskabeca et Nabugushk où la plus grande par-

  1. Journal du Chevalier de Troyes.