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En vertu de la priorité de sa découverte, l’Angleterre revendiquait la Baie d’Hudson, point extrême, du côté nord, de l’immense champ d’action où, en Amérique, vers le milieu du XVIIe siècle commençaient à s’affronter les plus grands peuples de l’Europe ; un territoire qui s’étendait des rives brûlantes du golfe du Mexique aux plaines glacées de la Mer Arctique.

Le Canada, lui, voulait que le territoire de la Baie d’Hudson fut de sa dépendance naturelle, en vertu tout simplement de sa situation.

Radisson et son neveu Jean-Baptiste Chouart des Groseilliers, trappeurs expérimentés et intelligents, après de brillants exploits à la Baie d’Hudson contre les Anglais, ayant été mal reçus par le gouverneur de La Barre à qui ils venaient de rendre compte de leurs exploits, se tournèrent du côté de l’Angleterre, et Radisson obtint de la Compagnie de la Baie d’Hudson, qui venait de se former, trois vaisseaux pour aller détruire les établissements français dans les parages de la Mer Arctique.

Et la lutte commença ; ou plutôt l’épopée de LeMoyne d’Iberville, de deux de ses frères et du Chevalier de Troyes.

Un beau roman vécu de cape et d’épée !

Le transfuge Radisson obtint d’abord quelques succès : la prise du Fort Bourdon, des sai-