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camingue et de l’Abitibi, leur air content et heu­reux, dans les plus humbles hameaux comme dans les villes, pour deviner l’admiration ins­tinctive qu’elles eurent, en y arrivant, pour leur pays d’adoption. Filles des vieilles villes et des gros villages de l’est et du sud, elles se sentirent capables, dès l’arrivée avec leurs hommes, au pays des mines, d’affronter les crocs du froid ou de regarder sans clignoter le soleil brûlant les roches. Tout de suite leur âme expansive s’ac­climata au milieu d’un paysage morose et revê­che. Et devant le travail ardu et toujours plein d’espoirs, l’émotion les a prises en croupe, et à travers les steppes où elles devaient maintenant vivre et où elles avaient leurs foulées, elles se lancèrent avec enthousiasme, à la suite de leurs maris, de leurs fils, à la conquête de la bien­heureuse « couleur », SOUS LE SIGNE DU QUARTZ.

FIN