ment provoquer l’inquiétude, soit à Montréal, soit à la mine. Oh ! le bonheur d’entendre enfin le vrombissement d’un avion dans le silence immatériel des solitudes immaculées ! Mais rien ! Et une pleine journée s’écoula sans le secours attendu. On passa une seconde nuit dans la carlingue.
Au tout petit matin, Stanley Siscoe résolut de partir malgré Wrathall qui persistait à attendre le secours. Siscoe partit dans la direction du sud. La tempête avait balayé la neige et il marchait assez facilement. Wrathall attendit. Il fut plus heureux que son compagnon. Durant la journée, en effet, arriva un avion de secours que Siscoe qui avait gagné la forêt du côté sud du lac, ne vit pas, sans doute. Wrathall partit aussitôt avec l’avion sauveteur à la recherche de son compagnon qu’il ne put retrouver avant le brun de la nuit. Ils retournèrent à Senneterre d’où était parti l’avion de secours.
Que devenait pendant ce temps le malheureux Stanley Siscoe ? Il marchait toujours vers le sud alors qu’il aurait dû se diriger vers le nord. Il avait vite quitté le lac et gagné la forêt où il s’enfonça. Il marcha jusqu’à la nuit. Le froid était toujours vif. Vers le soir, il eut peur ; et pourtant, il était d’ordinaire assez inaccessible à l’affolement. Devant lui toujours la solitude, le silence. Un instant, il s’arrêta ; il réfléchit avec placidité. Alors, il résolut de retourner vers