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de la terre, il faut des prospecteurs qui ont des reins et des bras. La terre est ce que la font les hommes qui la regardent avec des yeux amoureux et candides. Ici, ils seront laboureurs et prospecteurs. Les deux ont réussi en général. Mais cette partie du pays où nous sommes, en proie à la rocaille, appartiendra aux mineurs dont l’aventure est aussi merveilleuse que celle de ces fondateurs du pays que sont les colons, qui ont aussi assurément leurs heures de joie, de fierté et de confiance…

Le vieux prospecteur alluma une cigarette puis en aspirant une large bouffée, continua :

« Quelle belle histoire que celle de nos mines du nord-ouest de Québec, de l’Abitibi et de ce district d’Opasatika ! On connaît l’histoire et la richesse des Noranda, des Malartic, des Siscoe, des Lamaque, des O’Brien et de bien d’autres ; mais combien y en a-t-il encore dont on ne sait à peine que le nom.

— C’est qu’on en découvre tous les jours, de ces mines, fit remarquer le père Lasnier.

— C’est vrai ; tenez, reprit Auguste Renault, tout dernièrement, les hommes de la « Clavery Gold Mines », située à quatorze milles d’Amos, là-bas, ont vécu des heures d’émotion quand un coup de dynamite à la surface d’une veine a découvert un quartier de minerai de trois cents livres d’une teneur d’or qu’à première vue on évaluait à quarante pour cent. Et ce