Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/221

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 221 —

en tout sens, ainsi que des veines, le Témiscamingue et l’Abitibi.

Et les travaux miniers se poursuivaient, couvraient le territoire. L’assistant-surintendant du Service provincial des Mines, M. A.-O. Dufresne, à la suite d’une visite qu’il faisait à son tour dans ce district, en 1925, revenait enthousiasmé. Il notait dans son rapport les « travaux sérieux et considérables » faits dans Malartic, dans Fournière où l’on « constate une minéralisation considérable » aux mines Siscoe du lac De-Montigny, à la mine Martin, à la mine Stabell où « des lots sont déjà creusés de puits de 700 à 800 pieds », etc, etc…

L’activité s’étend, la fièvre se propage dans tous les milieux. On fait de la propagande à l’étranger. La publicité bat la grosse caisse. Le flot des prospecteurs continue de déferler sur cette partie de la province. Les bureaux de Ville-Marie, de Rouyn et d’Amos regorgent de demandes. En 1924, on jalonne 1750 claims. On ne peut plus signaler les trop nombreuses transactions entre prospecteurs et capitalistes, les ventes de concessions minières. En avant l’Eldorado québécois !

Comme on est loin des cinquante-cinq onces d’or de 1906 !… Comme on est encore plus loin de la pépite « grosse comme un œuf de pigeon » trouvée, un dimanche de 1846, par Clothilde Gilbert au bord de la petite rivière qui traverse St-