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Jean François de La Rocque, chevalier, seigneur de Roberval, ne fut pas en mesure de redresser l’opinion de ce côté. Il était parti de la Rochelle le 16 août, 1642, et avait rencontré, en juin, au hâvre Saint-Jean, Jacques Cartier qui se sauva de lui pendant la nuit pour continuer en France. Roberval avait reçu ordre de se rendre en « ladite province de Saguenay ». Il passa au Cap Rouge le dur hiver que l’on sait. Au printemps de 1543, il entreprit de remonter l’Outaouais. Parti de son fort le « 5ème jour de juin après souper avec huit barques tant grandes que petites et 70 personnes », il remonta le fleuve mais il dut rebrousser chemin sans avoir découvert ni royaume ni mines. Durant la tentative, une barque périt avec huit hommes.

Jacques Cartier qui était revenu au Canada pour ramener Roberval alors dans « ung très grand besoing et nécessité » accomplissant ainsi son quatrième voyage au Canada, pas plus que son collègue Jean Alfonse ni plus que le lieutenant général de Roberval, ne revint plus au Canada…

De tous les colons qu’ils avaient essaimés ici et là au Canada, il ne restait plus, faut-il le dire, que la malheureuse Marguerite, nièce de Roberval, que son oncle, cruel et sans pitié, avait reléguée, avec sa vieille gouvernante Damienne, sur l’Île-des-Démons perdue au large