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sait que cette région de Val d’Or produit le tiers de la production totale de Québec, soit dix millions, et que les salaires qui sont payés dans ce coin du pays s’élèvent à $350,000 par mois.

Nous voilà loin de la misérable bicoque des deux Bill — Fergusson et McEfen — enfoncée dans les marais des brûlés qui s’étendaient entre les lacs de Montigny et Blouin.

En 1934, une cahutte de planches ; en 1938, une ville, métropole de la chaîne de mines d’or qui s’étend du nord-ouest de Noranda à Senneterre ; ville peut-être chaotique et désordonnée, surgie par la vertu des dieux de l’or, du sol, comme un champignon, avec ses constructions de cartonnage, ses rues marécageuses ; mais ville qui accuse la vigueur et l’énergie, même des vices qui voisinent avec toutes les vertus du dévouement et de l’apostolat représentées par les trois prêtres, bons et dévoués qui desservent une ville de 5,000 catholiques, qui possède une église de 1,100 sièges, et par les religieuses qui dirigent un hôpital dont l’organisation moderne peut rivaliser avec toutes les autres institutions charitables du pays…

Mais de quoi vit Val d’Or, cette ville de 9,000 âmes ? Des mines, quoi ! De quelles mines ? Elle en est entourée. Val d’Or est la capitale de l’une des plus riches zones minières de l’Amérique. Du sommet de la « Gold Hill », on peut compter les cheminées fumantes de sept mines productrices.