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quitter avant la rude saison dont quelques flocons de neige lui avaient même déjà fait pressentir l’arrivée prochaine.

Pourtant, c’est le bon chemin, cette rivière des Outaouais !… Par là, avaient enseigné les indiens, on arrivait dans un pays où les gens étaient « vêtus comme en France » et où on trouvait quantité d’or et de cuivre rouge.

Mais les sauvages exagéraient sûrement, s’apercevant sans doute de la crédulité du Découvreur. Ils renchérirent. Ils faisaient voir le fruit plus beau et plus tentant à mesure que s’atténuaient les moyens de parvenir à l’arbre.

« De Stadaconé », lui dirent-ils un jour, « nous avons été en une lune de navigation jusqu’à une terre où il n’y a jamais de glace ni de neige, où abondent les oranges, les amandes, les noix, les prunes et autres fruits. Les gens accoutrés de peaux y sont continuellement en guerre les uns contre les autres… »

« Y a-t-il de l’or et du cuivre ? » leur demanda Jacques Cartier.

— Non.

Mais alors il s’agissait de la Floride, avait pensé Cartier. Ne pensons plus à ce pays. C’est l’autre qui nous intéresse ; celui des mines…

Il était hanté par cette idée. Sur la carte qu’il dressa du pays qu’il avait découvert, malheureusement perdue mais dont quelques cartogra-