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nir ; et l’avenir s’annonce, en effet, sous des couleurs de rose…

C’est par la rivière Kinojévis que remontèrent les deux premières familles blanches établies à demeure en Abitibi. C’était la route suivie par les sauvages dans leurs incursions vers l’Harricana et la Baie James. À leur suite, des missionnaires, des chasseurs, des géologues et des prospecteurs battirent les mêmes sentiers pour se rendre aux mêmes lieux…

Et ce siècle avait dix ans quand, dans le haut de l’Harricana, des ingénieurs établirent leurs cabanes de tôle ondulée pour continuer, comme on l’a vu plus haut, la construction du chemin de fer Transcontinental, destiné selon les vastes vues de Sir Wilfrid Laurier à relier Québec aux provinces de l’Ouest. Aux rôdeurs et aux chasseurs succédèrent des hommes de peine, des terrassiers, puis des colons attirés par la bonne qualité du sol. Enfin arrivèrent les prospecteurs.

Nous avons vu Maurice Bénard et ses compagnons, les Boissonnault, remonter en 1911 la Kinojévis et l’Harricana pour aller prospecter le canton Cadillac d’aujourd’hui. À son tour, cette année-là, en juin, James J. Sullivan partit lui aussi d’Haileybury, en voyage de prospection pour le compte d’un petit syndicat minier où il était intéressé. Il était accompagné d’Hertel Authier, cousin de l’ancien député de l’Abi-