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langues en Europe : Jack London, Oliver Curwood, Stuart White, et d’autres. James J. Sullivan a parcouru pendant des années notre grand nord dont, à l’instar des indiens qu’il connaissait et qui furent ses amis, il savait tous les secrets. Dans ses randonnées, il apportait ses livres favoris que sous sa tente il dévorait comme, lorsque la faim le talonnait, le « corn beef » de son baluchon à provisions. Il s’était même inventé une sorte de pupitre mobile qui lui permettait, pendant qu’il était allongé sur son lit de camp, de lire et de prendre des notes. Il s’était fait à tous les métiers de la forêt ; il fut garde-chasse, garde-feu, chasseur, trappeur et prospecteur. C’était un homme d’action qui observait par goût, qui avait la curiosité et l’amour de la vie. C’est sous le signe, oserions-nous dire, du piquetage qu’il acquit la renommée. Après avoir participé aux premières découvertes d’or de l’Abitibi, il se construisit un « camp » à l’endroit où est aujourd’hui la mine qui porte son nom et où il vécut pendant plusieurs années. Il réside aujourd’hui à Montréal et on espère que, comme tous les grands prospecteurs, voyageurs, navigateurs, il nous fera un jour, déguster le régal de ses mémoires.

Avant de reprendre le récit que nous avons commencé, ne serait-il pas à propos de connaître quelque peu les résultats, nous dirions directs,