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— … et cette découverte du radium au grand lac de l’Ours, en 1930, est dû au courage, à l’intrépidité et à la persévérance de l’un des nôtres, un Canadien français, Gilbert Labine.

— Bravo ! Bravo !

— Et cette pechblende découverte par Labine a provoqué la fondation de l’« Eldorado Gold Mines », de Port Hope, qui en extrait deux grammes et demi de radium par mois ce qui a eu pour effet, comme je viens de le rappeler, de faire baisser de la moitié le prix du radium du Haut Kotauga du Congo belge, seule source jusqu’alors de la substance découverte par Madame Curie…

— Mais si notre sous-sol, fit remarquer Robert Carrier, a passé à deux doigts de recéler du radium, il se montre tout à fait réfractaire au mercure…

— Du mercure, fit gravement le père Lasnier, mais oui… on en a trouvé chez nous.

— Ah !… firent à la fois tous les hommes, attentifs.

— Écoutez. En 1837, des chasseurs de Montréal en excursion de chasse le long du Saint-Maurice, trouvèrent, un jour, du mercure à l’état natif dans l’anfractuosité d’un rocher. Un filon de mercure… diable ! C’était la richesse. Le bruit de la découverte se répandit dans tout le pays comme une traînée… de mercure. Vite, une société se forma qui allait sans tarder en-