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pleins de givre, toutes les paroles de sa mère et de Jeanne trottent dans la tête de Paul. Va-t-il jamais les oublier ?…

Quatre jours après, par un soir bas, sous un ciel neigeux où tout présageait du gros temps, Jacques Pelletier arrivait à la maison, à Bagotville… seul ! Et, quand, après le souper, il se retrouva dans la grande cuisine, avec sa femme, pendant que le vent commençait à hurler au dehors, pensif, puis le front incliné, puis les paupières battantes, il pleura, le pauvre père, il pleura longtemps de ces larmes d’homme, particulièrement amères, et si lentes à couler du fond de leur source tarie…