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L’HIVER est enfin venu et il a neigé ; il a neigé, tout dernièrement, durant deux longs jours et deux longues nuits. Durant deux jours et deux nuits la neige est tombée lentement, à flocons pressés et épais, couvrant tout d’un blanc linceul. La belle chose que la neige qui tombe silencieusement, adoucissant de sa nappe virginale tous les contours brusques ; mettant sa ouate immaculée sur les bruits du monde !… Le village, au loin, et toutes les habitations dispersées dans la campagne, disparaissent sous de perpétuels rideaux mouvants… à chaque coup de la brise, tout s’enfuit, sans bruit, sous un linceul, tout s’enveloppe d’un silence étrange et mystérieux, mélancolique.

Puis, toute la neige est devenue subitement boulante, épaisse, et le vent s’est élevé par bouf-