Page:Potvin - Restons chez nous!, 1908.djvu/231

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXXIII



IL est doux de constater que dans nos campagnes canadiennes, toutes les traditions, même dans ce qu’elles ont d’originairement superstitieux, se conservent toujours fortement imprégnées de l’esprit catholique. Comme au temps de nos bons ancêtres la foi reste vivace, dans le cœur du petit enfant qui pleure toute une nuit parce qu’on n’a pas voulu l’amener à la messe de minuit et qui se console quand on lui dit que le petit Jésus viendra le trouver, par la cheminée, comme dans celui du vieillard qui, au coin du feu, dévidera, des journées entières, son chapelet à gros grains de bois… Dieu merci ! on enseigne encore le catéchisme dans nos écoles où le crucifix de plâtre reste toujours à la place d’honneur, fixé au mur, au-dessus de la tribune de l’instituteur. Chez nous, le paysan lève son chapeau en pas-