paysages ou qu’elle se façonne sous leur aspect…
Une cloche résonnant fortement dans le silence d’une nuit, annonça trois heures du matin. Une brise plus fraîche et plus pénétrante commençait à se faire sentir. Le ciel pâlissait, les étoiles s’éteignaient. Une blancheur indécise se répandait, s’avançant lentement d’une allure suspendue de fantôme. Des appels et des commandements retentissaient d’un bout à l’autre des ponts. On approchait…
Déjà, à l’horizon, les côtes se dessinaient, prenaient des teintes infiniment variées et délicates. Le Havre apparut enfin, couché, au loin, dans les vapeurs vagues et grises du jour naissant.
Une heure après, le paquebot était amarré. Une foule compacte grouillait sur le quai. Des gens, comme au départ, il y a quelques jours, se pressaient, se bousculaient, s’embrassaient et s’embarrassaient au milieu de l’encombrement des colis et des marchandises qu’on commençait à décharger. Tous les voyageurs étaient descendus à terre…
Les bœufs avaient aussi repris leur véritable terrain. La tâche de Paul était finie, seul, maintenant, sur le quai, il semblait chercher et promenait autour de lui des regards inquiets qui n’avaient plus, tant s’en faut, l’assurance des viriles résolutions qu’ils répétaient quand,