Page:Potvin - Puyjalon, le solitaire de l'Île-à-la-Chasse, 1938.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
Puyjalon

Partager la Côte, de la Pointe-des-Monts à Blanc-Sablon, en districts de pêche au homard, chaque district renfermant une réserve gouvernementale où nulle licence ne serait accordée ; mettre les licences aux enchères dans chaque district et pour un nombre déterminé d’années ; varier la date de fermeture et d’ouverture de la pêche au homard dans chaque district.

« Le homard » écrivait-il, « est l’un des fruits des eaux marines de la province, mais je ne sais si cette dernière a le droit, en cette circonstance, de protéger son bien. Si elle a ce droit, il serait temps qu’elle en usât et qu’elle créât des parcs d’éclosion et des réserves protectrices ».

Et il insistait :

« La pêche au homard », écrivait-il dans son rapport de 1901, « ainsi qu’il fallait s’y attendre en présence de la multiplication des établissements de cette industrie est en pleine décroissance. Les homardiers ont vu, cette année, — 1900, — la production diminuer des deux tiers et quelques-uns, la plupart même, n’ont pas couvert leurs frais. Cette diminution est-elle le résultat d’un accident ou la suite naturelle d’un abus ? L’accident est possible mais il est bien difficile de l’admettre. »

Relativement aux réserves qu’il suggérait dans son rapport de 1898, M. de Puyjalon écrivait encore, détaillant son idée :

« Les dispositions de la Côte sont telles qu’on y rencontre avec facilité des bassins intérieurs où l’eau salée conserve un niveau minimum permanent tout en