Page:Potvin - Puyjalon, le solitaire de l'Île-à-la-Chasse, 1938.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
Puyjalon

lui-ci accompagné de deux autres personnes vint vers le milieu ou la fin de l’automne, s’installer près de la rivière Pocachoo. Ils entreprirent des travaux entravés par la rigueur de la saison déjà avancée, et qui par suite, ne donnèrent que des résultats au-dessous de leurs espérances. Cependant la récolte qu’ils obtinrent fut assez fructueuse pour qu’en partant, ils annonçassent leur retour prochain

« J’ai tenu à pénétrer le côté obscur et légendaire de ce récit : j’ai interrogé plusieurs personnes, et toutes prétendent avoir connu ou entendu parler des trois chercheurs d’or. J’ai suivi les terrains qu’ils avaient parcourus. J’ai retrouvé les traces certaines des travaux qui leur sont attribués. Sur la montagne où l’on dit que fut trouvé le lingot d’or, rien n’indique la présence du métal précieux. J’ai lavé à mon tour les alluvions de la rivière, et quoique le vase dont je me suis servi ne fut qu’un gobelet de ferblanc, ce qui compliquait mes opérations et ne leur permettait que la plus approximative des perfections, j’ai cru remarquer après le lavage un grain métallique qui examiné à la loupe avait toutes les apparences de l’or.

« Du récit et des faits que je viens d’exposer il résulte que :

« Les formations ordinairement aurifères existent à proximité de la rivière Pacachoo, ou sont traversées par elle.

« Que des travaux entrepris dans le but de chercher de l’or ont été exécutés.

« Que les alluvions déjà fouillées recèlent quelques parcelles de métal offrant tous les caractères de l’or ».