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Puyjalon

meze, etc., qui fit ses preuves de noblesse devant Cherin, hérault d’armes de France en 1772, pour entrer dans les gens d’armes du roi — maison militaire, — passa aux compagnies rouges dans les gardes du corps… Conjointement avec son père il avait fait ériger les nombreuses baronnies et seigneuries qu’il possédait en Comté — 1787 — mais la révolution vint mettre fin à la série d’honneurs acquis par les aïeux et ni mon grand-père qui donna dans les idées libérales et fut l’ami du roi Murat, ni mon père ne voulurent porter de titres. La voix publique seule se plut à me titrer car à l’exemple de mon bisaïeul devenu député de l’empire, de mon grand-père et de mon père, qui ne furent rien, j’ai toujours dédaigné un titre que n’accompagnait pas la grande fortune de mes aïeux ».

Tous ces titres d’une haute famille laissaient donc parfaitement indifférent le solitaire de l’Île-à-la-Chasse.

Dans une lettre qu’il écrivait, quelques années avant sa mort et qu’il adressait à ses deux fils, il disait :

« Nous sommes les derniers descendants directs de notre race… Réné Lajard, qui se fait appeler de Puyjalon, porte sans droit le nom de sa mère, Irène de Puyjalon. Mais il importe peu ; cet espèce d’hommage d’un sot à notre nom ne vous enlève rien. Vous avez assez de documents pour le désavouer si un jour cela vous convient ».

Ne semble-t-il pas que ce Lajard soit pour quelque chose dans ce sentiment d’indifférence qu’Henry de Puyjalon ressentait pour ses titres de noblesse ? Dans la même recommandation à ses fils, il écrit :