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Puyjalon

bec la situation la plus brillante qu’il eut refusé de l’accepter pour garder sa vie de travail à l’Île-aux-Perroquets et sa vie de cénobite à l’Île-à-la-Chasse. Chaque fois qu’il allait à Québec, ce qui lui arrivait tous les deux ou trois ans pour se ravitailler et recevoir les instructions du Ministère des Terres et Forêts dont il était le modeste employé en qualité d’inspecteur de la chasse et de la pêche pour la Côte Nord, il était toujours pressé de repartir pour les vastes espaces et les larges horizons qu’il passait ses jours à embrasser du regard. Et il repartait, le cœur joyeux, pour sa lointaine solitude, pour ses forêts, ses rochers ; pour le rêve, les expéditions lointaines ; pour la vie vaste et large… pour sa chère petite maison de l’Île-à-la-Chasse qu’il avait construite de façon à appeler vers elle tous les vents du large.